Comme beaucoup, je considère cette qualité comme essentielle pour l’être humain en général et dans les organisations en particulier.
Et si l’authenticité était la base de la confiance ?
La qualité de nos relations interpersonnelles repose avant tout sur la confiance que l’autre va nous accorder et que nous allons lui accorder. Difficile effectivement, d’envisager une vraie relation, sereine et pérenne sans ce socle solide de la confiance.
Savoir accorder sa confiance
La confiance ne se décrète pas. Nous pouvons avoir une nature plus ou moins encline à faire confiance spontanément mais nous chercherons toujours à confirmer cette confiance au fil du temps. Ou au contraire, nous avons un naturel plutôt méfiant (dommage… cela complique à priori notre vie et celle des autres !) et nous allons être particulièrement attentif aux signaux nous permettant de commencer à faire confiance.
Pourquoi fait-on confiance ?
Lorsque j’accompagne des dirigeants ou des managers, je suggère de poser à-priori le postulat de la confiance (je ne parle pas de confiance aveugle, !) envers leurs collaborateurs et partenaires pour manager plus facilement dans le respect de l’autre et avec efficience. Lorsque notre regard sur l’autre est voilé par la méfiance, il influe inconsciemment et involontairement sur la qualité de la coopération et peut impacter négativement les résultats attendus.
Comment confirmer, entériner ce choix de confiance de départ ? Qu’est-ce que nous voyons ou sentons en tant que leader, chez l’autre – de manière inconsciente ou instinctive- qui nous rassure sur la confiance que nous pouvons lui accorder ? Inversement, qu’est-ce que les collaborateurs reconnaissent en nous qui leur donne envie de nous suivre en confiance ?
Et si l’authenticité suscitait la confiance ?
Comment définir l’authentique authenticité ?
Il m’apparaît deux niveaux dans l’authenticité.
Être en cohérence avec soi-même
Le premier, explicite, passe par la congruence dont nous faisons preuve en ajustant nos décisions et nos actions avec nos valeurs affichées et nos paroles. Est-ce toutefois suffisant pour faire de nous des êtres authentiques ?
Si les valeurs que nous revendiquons sont déconnectées de notre véritable nature fondamentale, commune à tous les êtres humains parce que polluées sous l’emprise de l’ego, sommes-nous vraiment authentiques ?
Être pleinement libre intérieurement
Le deuxième niveau d’authenticité, plus profond, implicite, serait alors l’authenticité ayant pour socle notre liberté intérieure – qui n’est assujettie à aucune pensée égotique. La liberté intérieure qui nous permet d’agir, reliés à notre essence d’Être humain, en tenant à distance notre ego qui tente de nous ramener vers notre « moi » étriqué.
Un dirigeant pleinement authentique est altruiste et inspirant
Être profondément authentique permet ainsi de se rapprocher – parce que la perfection n’existe pas !- de l’alignement avec soi, les autres et le monde et facilite des prises de décisions et des actions justes pour le bien de tous, dans la création d’un véritable cercle vertueux dont bénéficie directement l’entreprise dans sa performance et sa pérennité.
En ce sens, l’authenticité constitue une véritable RESSOURCE CLE du dirigeant altruiste et inspirant pour construire et emmener avec lui une équipe de collaborateurs motivés, engagés parce que reconnus et respectés. Nous connaissons le lien direct, démontré scientifiquement, entre la solidité d’une équipe qui coopère et la réussite globale qui rejaillit sur tous.
L’authenticité est une ressource interne que chacun possède dans son potentiel, libre à nous de la cultiver …ou pas.
Et vous, comment cultivez-vous votre graine d’authenticité ?
Vos commentaires sont les bienvenus.