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Le lâcher-prise est un mot à la mode, mais il est souvent mal interprété, ou mal mis en œuvre. Or il peut être un outil très puissant pour le dirigeant d’entreprise.

 

C’est quoi, lâcher prise pour un dirigeant ?

Le sens que l’on attribue au mot est important : le lâcher-prise est à l’opposé du laisser-aller, du désintéressement, de la passivité.

Lâcher prise c’est prendre du recul

Lâcher prise ce n’est pas renoncer à l’action, ou abdiquer à la première difficulté, ou attendre des signes du destin. Il s’agit plutôt de vivre avec un certain détachement des situations auxquelles vous pouvez être confronté. Ceci afin de mettre de côté des stratégies inefficaces, et de vous donner du temps pour en trouver d’autres, originales et créatives.

Lâcher prise c’est d’abord acquérir la capacité d’accepter les situations que nous vivons, telles qu’elles sont. Prendre le recul nécessaire pour les accueillir avec objectivité, sans nous laisser influencer par un jugement et des émotions négatives.

Lâcher prise c’est faire preuve d’humilité devant les évènements de la vie

Est-ce que pour autant, cela signifie se résigner ?

Bien au contraire, le lâcher-prise nous permet de relativiser une situation par une attention adaptée dans un premier temps puis une appréciation ajustée et non disproportionnée. Mettre notre énergie de réflexion et d’action au bon endroit et non pas de manière dispersée et brouillonne. En nous détachant de nos émotions négatives, nous pouvons réagir et agir avec justesse. 

Lâcher-prise permet de relativiser toute situation, en se défocalisant de notre seule interprétation.

Lâcher-prise, mode d’emploi

Le lâcher-prise demande une énergie et une vigilance de tous les instants. Il faut s’entrainer et expérimenter afin d’en obtenir toute la puissance.

5 pistes concrètes pour lâcher prise

  1. Ne pas abandonner, mais se décontracter dans l’effort : garder toute son énergie pour agir, plutôt que de la gaspiller. Le lâcher-prise, dans l’immédiateté, est totalement compatible avec l’action dans la durée.
  2. Aller chercher des solutions là où on ne va pas d’habitude : essayer autre chose, une autre stratégie. 
  3. Se connecter à un niveau supérieur de compréhension de la réalité : voir les choses sous un autre angle, en envisageant les bénéfices de la situation.
  4. Jouer la fluidité : faire coïncider le plus profond détachement avec le plus authentique sentiment de responsabilité envers soi-même et les autres. Ceci afin de passer en douceur là où « ça coince ».
  5. Le calme dans l’action : dans l’agitation ambiante, faites le calme en vous afin de percevoir l’imperceptible, et en saisir les opportunités.

Lâcher prise, c’est accepter

La première étape, incontournable, consiste à accepter ce qui se présente. Non pas en cautionnant l’évènement, mais en accueillant la réalité. 

1-  Vous ne pourrez changer que ce que vous voyez : refuser la réalité entraine des résistances, des conflits intérieurs stériles, et empêche de trouver des solutions. 

2- Vous ne pouvez également agir que sur ce qui dépend de vous. A cette étape, il convient de faire la différence entre : 

  • ce que vous pouvez contrôler, 
  • ce que vous pouvez influencer, 
  • ce que vous ne pouvez ni contrôler, ni influencer.

Soyez conscient de l’inutilité de la tentative de contrôle dans le troisième cas, et de la perte d’énergie (et de bien-être) que cela induit.

L’illusion du Contrôle 

Le refus de la réalité s’accompagne de l’illusion de pouvoir tout contrôler : « Je refuse que ce client ne signe pas ce contrat, je refuse que ce qui est soit, et je prétends le remplacer par autre chose ». 

On tente de réécrire la réalité au nom de ce qui devrait être, ce qui aurait pu être, ce qui pourrait éventuellement être… Nos pensées voyagent entre un passé que l’on ne peut plus influencer, et un futur hypothétique. Or quoique vous fassiez, vous ne pouvez être ailleurs que là où sont posés vos deux pieds ! 

En renonçant à contrôler l’avenir, vous obtiendrez de meilleurs résultats ici et maintenant. Votre seul pouvoir s’exerce dans l’instant présent, lequel, bien sûr, prépare les instants futurs mais sans obtenir de garanties quant à l’avenir.

D’où vient ce besoin de contrôle ? Simplement de peurs liées à l’absence de contrôle. Peur d’être dominé, de se tromper, de manquer de quelque chose…. Lâcher prise est un acte de confiance. Confiance en soi, en nos buts, en ceux qui nous entourent.

Cela nécessite l’acceptation de nos limites, la reconnaissance des autres dans leurs différences et leurs richesses. Cela implique le fait de s’accorder (ainsi qu’à autrui) le fait d’être humain, donc de disposer du droit à l’erreur.

Les bénéfices du lâcher-prise pour le dirigeant 

Energie positive 

Le lâcher-prise nous alimente en énergie positive pour dépasser les obstacles, les difficultés avec sérénité, en réorientant nos actions. Là, où le découragement, le pessimisme, le manque de réactivité nous bloquent, le lâcher-prise révèle notre leadership authentique pour emmener avec nous, tous les acteurs de l’entreprise dont nous sommes interdépendants.

Sérénité et bien-être 

Le lâcher-prise participe activement à notre sérénité et notre bien-être, en nous évitant de nous épuiser sur des choses sans importance ou sur lesquelles nous n’avons pas de prise. 

Détente

Le lâcher-prise nous aide à nous décrisper. Si je réussis à prendre du recul, je suis en capacité de me focaliser et me concentrer sur les options possibles loin de ma perception biaisée de la situation. Je peux alors vivre ce qui m’arrive ou arrive à l’entreprise de manière beaucoup plus détendue.

Comment développer sa capacité à lâcher prise ?

Développer sa capacité à lâcher-prise passe par un travail sur soi, honnête et profond pour comprendre ce qui se joue en nous : nos interprétations, l’importance que l’on donne à des situations qui paraissent anodines à d’autres, le poids de notre ego qui ramène tout ce qui se passe, à nous !

Ce travail permet aussi de voir les choses sous un autre angle. Par exemple, un collaborateur qui ne répond pas comme nous le souhaitons, ne le fait pas forcément volontairement, pour nous poser des problèmes (sauf certains…). La vraie question à se poser, est « Qu’est-ce qui fait que j’obtiens une réaction aussi négative de sa part ? » et de prendre sa part de responsabilité, par l’analyse de son propre comportement.

Nous sommes souvent responsables des réactions des autres et pouvoir l’analyser avec recul nécessite de lâcher-prise puis de se poser les bonnes questions. Plus nous nous connaissons dans notre authenticité d’être humain, plus nous prenons soin de nous et des autres, avec des actions en conscience.

Le chemin n’est pas toujours confortable et la responsabilité du choix reste individuelle.

Pendant que l’on s’acharne sans discernement contre les situations que nous n’acceptons pas, les décisions et actions efficientes attendent…à notre propre détriment, celui des autres et de l’entreprise.

Pour conclure, je vous propose de méditer sur cette citation :

« C’est quand on arrête de résister et de repousser que cela permet aux choses de se débloquer, de se délier, pour libérer le cœur, pour que le cœur et l’esprit s’ouvrent vraiment. » Jack Kornfield.

Vos commentaires sont les bienvenus !